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FNAC Cergy
Situé dans le centre commercial des Trois Fontaines, la Fnac Cergy accueille ses clients dans ses 2000 m² de surface commerciale.
Tous les univers de la Fnac sont présents depuis les livres, les disques, les DVD, en passant par la micro‐informatique, les vinyles. Mais également présents le gaming, la téléphonie, le son, la photo, la papeterie et la carterie.
Pour les places de spectacles, l’espace billetterie de Fnac Spectacles propose une importante sélection d’événements. Une offre de coffrets et de cartes cadeaux est également proposée.
Adresse : Fnac Cergy – Centre commercial Les 3 Fontaines –
Avenue des 3 Fontaines – 95014 Cergy
Téléphone : 0825 020 020 (0.20€/min+appel)
Télécopie : 01 30 75 33 79
E-Mail : cergy@fnac.tm.fr
Horaires d’ouverture :
lundi – mardi – mercredi – jeudi – vendredi – samedi 10:00 – 20:00
fermé le dimanche
Fnac Cergy raconte la naissance de la Bande dessinée
Des premières histoires en images à la bande déssinée.
Déjà au XVIIIe siècle, nous avons la première preuve de ce que nous pouvons appeler un « prototype de bande dessinée » avec les Images d’Epinal, des impressions en couleur de sujet populaire qui forment une « histoire en image » embryonnaire. Au cours du XIXe et XXe les méthodes de conte folklorique ont leur plate-forme privilégiée dans les périodiques : les magazines illustrés destinés spécifiquement aux jeunes voient le jour, tels que Le Journal de la jeunesse, publié par Hachette en 1881, ou Jeunesse illustrée, Fayard (1903). Dans ces périodiques, les textes sont utilisés pour accompagner les illustrations, mais nous ne pouvons pas encore parler de bandes dessinées.
Cependant, les premières nouveautés apparaissent : le texte est toujours placé au fond de l’image, mais il a tendance à devenir de moins en moins descriptif, alors que le modèle américain des bulles est adopté à l’occasion en alternative au modèle traditionnel.
Le premier changement de direction arrive avec l’Histoire idolatrique de maître Pierre, publiée par Christophe (pseudonyme de Georges Colombe) dans le Journal de la jeunesse en 1887. C’est bien avec Christophe que la Bande Dessinée acquiert pour la première fois un profil qui la distingue des illustrations avec texte : l’utilisation consciente du point de vue devient fonctionnelle à l’effet humoristique, et souligne une manière de raconter dans laquelle l’image et le texte se complètent. En 1889, Christophe publie dans Le Petit Français Illustré : Journal des écoliers et des écolières les cinq premières tables de la famille Fenouillard, dont les aventures seront collectées par l’éditeur Armand Colin dans un album en 1893.
L’affirmation des BD
Le premier texte à utiliser uniquement des nuages pour le dialogue est Sam et Sap, qui apparaît dans le magazine Saint-Nicolas de l’éditeur Delagrave en 1908, mais la première vraie bande dessinée française, Rigobert chasse le papillon de Naurac, apparait dans le journal Excelsior en Mars 1923. L’Excelsior, le journal de photojournalisme fondé en 1910, peut être considéré comme le véritable pionnier de la bande dessinée française connue pour la publication de Bicot, la version française de Winnie Winkle de Martin Branner sur son supplément dominical, l’Excelsior dimanche, à partir de 1923 : dans la nouvelle version, l’héroïne protagoniste Winnie est remplacée par son frère Perry, qui prend le nom de Bicot. Compte tenu du succès extraordinaire de l’opération, l’éditeur d’Excelsior Dupuy appelle l’illustrateur Alain Saint-Organ pour travailler à la Dimanche Illustrée. En 1925, Zig et Puce apparaît, qui deviendra le premier succès de masse de la bande dessinée européenne, grâce au style clair et propre de l’illustrateur.
Mais il n’y a pas que la France à être active dans le domaine de la bande dessinée. En 1929, apparaît le Petit Vingtième, supplément hebdomadaire au journal de droite belge, Le Vingtième siècle, Les Aventures de Tintin, reporter du Petit Vingtième, au pays des soviets. L’histoire est conçue par le jeune directeur du supplément, Georges Remi, qui a déjà écrit des histoires pour le boyscout et a collaboré avec le pseudonyme Hergé pour le magazine principal. C’est le début d’un succès qui ne prendra fin qu’avec la mort de l’auteur en 1983. Tintin est l’une des BD les plus populaires de tous les temps. La première aventure de 1929 sera suivie par d’autres en 1930 et en 1931 : Les Aventures de Tintin, journaliste du Petit Vingtième, au Congo et de Les Aventures de Tintin, journaliste du Petit Vingtième, en Amérique.
Déjà en 1930 les Aventures de Tintin furent publiées en noir et blanc dans les éditions du Petit Vingtième, pour passer en 1934 aux éditions Casterman avec des inserts en couleurs.
De la guerre à la libération à la censure
La période d’avant-guerre est marquée par l’affirmation sur le marché français du phénomène Disney. Le 21 octobre 1934 paraît le premier numéro du Journal de Mickey, qui publie presque exclusivement des traductions d’histoires américaines à plus de 400 000 exemplaires. Le prix extrêmement populaire vole des parts de marché aux auteurs et aux éditeurs nationaux, qui tentent de réagir en lançant des produits qui suivent le modèle américain, tels que Jumbo, publié par La Librairie Moderne et Junior et Boum Hardi, par la Société parisienne d’édition. La guerre et l’occupation de 1940 changent la donne : de nombreux magazines passent d’une capitale occupée à une zone inoccupée, tandis que ceux qui restent subissent une forte censure ou sont remplacés par des productions plus idéologiques. C’est le cas du journal Le Téméraire, publié en 1943, dans lequel juifs et alliés jouent le rôle de méchants.
Avec la fin de l’occupation, toutes ces productions seront supprimées, tandis que la disparition des productions américaines du marché laissera de la place aux productions françaises. Mais les tensions politiques qui suivent la fin de la guerre impliquent également la BD : après une reprise initiale, modeste et soutenue dans la production par volonté politique du gouvernement d’encourager les éditeurs liés à la résistance, le 16 Juillet 1949 une commission pour le contrôle plutôt stricte sur les publications internes et étrangères pour les enfants et les adolescents est instituée sur initiative des catholiques et des communistes.
La formation d’une ligne franco-belge
Les difficultés d’après-guerre déterminent un changement dans l’équilibre de la France en Belgique et une intégration créative croissante entre les deux pays. En 1946, Le Journal de Tintin de l’éditeur Raymond Leblac est lancé. Les éditeurs français répondent avec Le Journal de Spirou et l’hebdomadaire Bravo. En même temps, les auteurs français tels que Jacques Martin et Tibet travaillent pour les éditeurs belges. Des auteurs belges tels que Morris, auteur de Lucky Luke, Maurice Tillieux, Hubinon, Jean-Michel Charlier, Mitacq et pour Pilote français (1959). La production belge elle-même est modifiée pour mieux s’adapter au marché français : les références directes trop flagrantes à la réalité belge sont abandonnées pour offrir des histoires plus universelles, et les éditeurs belges incitent leurs auteurs à adopter des critères français formels. Les références à la Belgique disparaissent également dans la réédition de Tintin.
La bande dessinée reste associée au moins jusqu’aux années 60 à un public jeune ou très jeune. Il faudra attendre que ces générations formées sur des bandes dessinées se développent pour commencer à avoir des trames plus complexes et adultes capables de faire le saut en qualité.